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Atmosphère

 

 

 

Il y avait une fois, pendant la canicule, un type qui était assis devant une fenêtre ouverte ; c'était un garçon démesuré, un peu vouté, (...). Il avait l'air d'un mendiant, à rechercher partout les tâches de soleil, à se tenir assis pendant des heures, bougeant à peine, dans les coins des murs. Il ne savait jamais quoi faire de ses bras, et les laissait ordinairement baller le long de son corps, y touchant le moins possible. (...) Il était allongé dans une chaise longue devant la fenêtre ouverte, torse nu, tête nue, pieds nus, dans la diagonale du ciel. (...)

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Le jaune le frappait en pleine face, mais sans réverbérer : il était immédiatement absorbé par la peau humide, sans faire d'étincelle ni le moindre petit reflet. Lui s'en doutait, et ne bougeait pas sauf, de temps en temps, pour porter à sa bouche une cigarette et aspirer une gorgée de fumée.

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